Un come-back plein de challenges pour Illkirch-Graffenstaden

Un an après avoir quitté la division, la SIG fait son grand retour dans l’antichambre de l’élite. La formation alsacienne, emmené par Yannis Lefrang, s’appuiera sur un projet rajeuni, avec l’objectif de se maintenir et de s’installer durablement dans la division.

Concernant le parcours de la saison dernière, comment l’évaluez-vous ?

Yannis Lefrang (coach) : L’an dernier, j’ai repris l’équipe tout juste après la relégation en NF1. La reconstruction n’a pas été évidente : une seule joueuse est restée dans le projet, notre capitaine Camille Lenglet, et nous étions limités à quatre mutées. Malgré cela, nous avons réussi à constituer un groupe compétitif, à trouver une bonne dynamique et à finir meilleurs deuxièmes de NF1. Au vu du contexte, je considère que c’était une belle saison.

Quel point positif retenez-vous de cette saison ?

C’était ma première expérience à ce niveau après le centre de formation, donc j’en retiens beaucoup. Avant tout, une aventure humaine avec un groupe très agréable à vivre. Ensuite, la découverte d’un nouveau championnat. Et puis surtout, le fait d’avoir réussi à développer un basket qui nous a permis à la fois de gagner des matchs et de progresser collectivement.

Quels enseignements tirez-vous, aussi bien dans les points forts que dans les points à améliorer ?

Dans les points forts, je dirais la gestion humaine et notre capacité à créer un vrai collectif. C’est quelque chose que nous avons voulu conserver cette année. Sur les points à améliorer, nous avons dû nous adapter aux joueuses que nous avions, avec leurs limites. Cette saison, nous allons essayer de franchir un cap en corrigeant certains manques.

Cet été, quels changements ont eu lieu au sein de votre effectif ?

Nous avons perdu Lucy Ibeh, Eva Faillot partie à Reims, Marlène Ble, elle du côté de La Tronche -Meylan ainsi que Lea Riehm. Ces départs nous ont obligés à reconstruire. Comme nous avons été repêchés tardivement pour la Ligue Féminine 2, nous sommes arrivés tard sur le marché donc le recrutement a été compliqué : beaucoup de bonnes joueuses avaient déjà signé ailleurs. Nous avons donc cherché des profils capables de s’adapter aux deux niveaux, et notamment renforcer notre secteur intérieur.

Aviez-vous des priorités précises au moment du recrutement ?

Oui, le but était de créer une équipe la plus complémentaire possible. Il fallait remplacer notre joueuse étrangère avec un profil solide, trouver une intérieure poste 4 plus mobile pour compenser le départ de Marlène Ble, et recruter une ailière un peu plus grande que celles que nous avions. Enfin, les règles en place en Ligue Féminine 2 sur les jeunes joueuses ont fortement influencé notre recrutement. C’est pour cela que nous avons ciblé Justine Mouyokolo en fin de marché.

Êtes-vous satisfait de ce recrutement ?

Oui, dans l’ensemble. Nous avons réussi à constituer une équipe qui correspond au basket que nous voulons développer, avec des joueuses de qualité. Il faudra répondre au défi physique de la Ligue Féminine 2, mais le groupe est travailleur, sain, et je pense qu’il y a de belles choses à construire.

Pouvez-vous nous présenter votre effectif 2025-2026 ?

Bien sûr.

• Poste 1 : Camille Lenglet, Axelle Mikorek Fuentes
• Poste 2 : Nathalie Desset, Ellie Maquiesse, Manon Von Banck, Justine Mouyokolo,
• Poste 3 : Clara Soghomonian, Maelys Sanctussy
• Poste 4 : Marguerite Effa
• Poste 5 : Yo’myris Morris

Quelle joueuse sera à suivre cette saison ?

Je citerais Justine Mouyokolo. Elle sort du centre de formation de l’ASVEL, elle a du potentiel et peut réaliser une belle saison. Mais globalement, notre équipe est jeune et plusieurs joueuses peuvent tirer leur épingle du jeu.

Quels rôles attendez-vous de vos cadres ?

Il y’a des filles qui faisaient partie de l’aventure l’an dernier donc il y’aura des joueuses qui seront forcément importantes, notamment à la mène avec Axelle Mikorek, Camille Lenglet, du côté intérieur : Yo’myris Moriss et Marguerite Effa. Ce sont des joueuses d’expérience, capables de tirer le groupe vers le haut. Plus elles seront régulières, plus cela permettra aux jeunes de progresser et de trouver leur place.

Quelle identité de jeu souhaitez-vous mettre en place ?

Nous voulons proposer un basket attractif, basé sur le partage de la balle, avec beaucoup de mobilité et de jeu de transition. Défensivement, nous devons être solides et intenses. Nous n’avons pas la puissance physique pour imposer un jeu intérieur dominant, donc nous miserons sur la vitesse et la circulation du ballon.

Après quelques semaines de préparation, quelles sont vos premières impressions sur votre groupe ?

Le groupe est agréable à coacher, avec une bonne compréhension du jeu. L’état d’esprit est bon et les filles travaillent sérieusement. Le point essentiel sera de progresser dans l’intensité défensive. Mais si nous relevons ce défi, nous pourrons être compétitifs.

Quels sont vos objectifs pour cette saison ?

L’objectif principal est clair : le maintien. Nous sommes le petit poucet de la division, face à des clubs installés depuis des années avec des entraîneurs expérimentés. Nous abordons le championnat avec humilité, mais aussi avec envie et ambition. Nous prendrons les matchs les uns après les autres, en essayant de poser le plus de problèmes possibles à nos adversaires. Et nous espérons être en capacité de se maintenir le plus tôt, et le plus sereinement possible.

Avez-vous des objectifs à court et long terme ?

À court terme, le maintien. À moyen terme, le club va bénéficier d’une nouvelle salle la saison prochaine, homologuée pour l’étage supérieur. Ce sera un formidable outil. L’objectif sera donc de s’ancrer durablement en Ligue Féminine 2, et pourquoi pas envisager de viser plus haut dans les années à venir.

Enfin, où situez-vous votre équipe par rapport au reste du championnat ?

Pour l’instant, je préfère ne pas me prononcer. Sur le papier, certaines équipes semblent plus armées que nous, mais chaque saison apporte son lot de surprises. Dans ce championnat très dense, la hiérarchie n’est jamais figée. Ce qui est sûr, c’est que nous aborderons la compétition en tant que petit poucet, mais avec la volonté de surprendre.

Pour démarrer sa saison, Illkirch-Graffenstaden accueillera le Pôle France le samedi 27 septembre prochain. Pour consulter le calendrier complet de la saison régulière de la SIG, cliquez ici.