Montbrison veut sa revanche

Finaliste malheureux la saison passée face à Toulouse, le Basket Club Montbrison Féminin a prouvé qu’il pouvait rivaliser malgré un effectif largement renouvelé. Fort d’une ossature conservée et d’un recrutement prometteur, le club ligérien vise désormais à franchir une nouvelle étape, toujours avec la même ambition : surprendre.

Comment évaluez-vous votre parcours avec votre équipe la saison passée ?

Corinne Benintendi (coach) : Il y a deux ans, nous avons été demi-finalistes. La saison dernière, nous avons atteint la finale contre Toulouse, en perdant les deux matchs de seulement trois points. C’était une saison très marquante et très positive, avec de très bons résultats. Ce qui était intéressant, c’est que j’avais changé huit joueuses en début de saison, et malgré ça, nous avons réussi à performer.

Quel point positif retenez-vous particulièrement de cette saison ?

Notre parcours jusqu’en finale. À la base, certaines équipes étaient largement supérieures à nous et favorites. Mais nous n’avons rien lâché, nous avons avancé match après match. J’avais une équipe compétitrice, ambitieuse et déterminée à gagner. Nous avons gagné sans toujours faire de gros écarts, mais nous avons su nous imposer pour atteindre la finale contre Toulouse.

Quels enseignements tirez-vous de cette saison ?

Ce qui était intéressant pour moi, c’est d’avoir réussi à garder mes meilleures joueuses. J’ai conservé quatre cadres, ce qui est notre meilleur recrutement cette année. Elles ont joué un rôle majeur lors de la finale, et le fait qu’elles aient choisi de rester, alors que les meilleures partent souvent ailleurs pour des raisons financières, est un vrai signe de confiance. D’autant plus que Montbrison est l’un des plus petits budgets de Ligue Féminine 2, si ce n’est le plus petit.

Quels changements avez-vous apportés à l’effectif cet été ?

Nous avons six nouvelles joueuses et quatre qui sont restées. Deux meneuses, venant du même club : Amance Kerbaul, Zarah Velleyen (La Glacerie, 3ᵉ de NF1), qui se connaissent bien et sont complémentaires. Deux postes 2 : Clarisse Vergiat, une très bonne joueuse, shooteuse qui évoluait à Villeurbanne (NF1) et Noémie Durand, qui était en bout de banc à l’ASVEL Féminin (La Boulangère Wonderligue). Nous avons aussi recruté une poste 3, Julie Marson, formée à Toulouse et venue d’Annemasse, ainsi qu’une jeune joueuse de 17 ans prometteuse, Cristal Sontia Zeutsop, issue de Charleville-Mézières (La Boulangère Wonderligue), qui a un super potentiel.

Votre recrutement était-il ciblé ?

Oui, tout à fait. Aujourd’hui, avec notre statut, de nombreuses joueuses veulent venir à Montbrison. Cela me permet de choisir, en concertation avec la présidente, selon nos moyens. Le recrutement a été rapide et bien ciblé.

Êtes-vous satisfaite de ce recrutement ? Et quelles sont vos premières impressions sur le groupe ?

Oui, totalement. Déjà, garder nos quatre joueuses majeures est un énorme plus : elles connaissent ma méthode de travail, elles donnent le ton et tirent les nouvelles vers le haut. Cela facilite la cohésion. Depuis un mois de préparation, le groupe travaille très bien et les premières impressions sur le groupe sont excellentes, et vraiment très encourageantes. Nous avons déjà disputé deux matchs amicaux. Seule ombre : deux de mes cadres sont blessées pour l’instant, mais cela me permet aussi de voir les autres en action et de travailler la cohésion de groupe avec elles.

Quelles joueuses seront particulièrement à suivre cette saison ?

Parmi les quatre cadres conservées : Mariana Muadi Bulabula, notre intérieure congolaise poste 5, Aicha Camara, Manaelle Yerbe et notre ailière américaine Michaela Vanderklugt, qui ont toutes un fort potentiel. Elles entament leur deuxième saison avec moi, ce qui est très positif. Les nouvelles sont plus jeunes, mais prometteuses. Comme chaque année, nous serons probablement l’une des équipes les plus jeunes de Ligue Féminine 2, à l’exception du Pôle France.

Quel rôle attendez-vous de vos leaders ?

Elles doivent montrer l’exemple, fédérer et tirer le groupe vers le haut. Elles savent ce qui n’a pas fonctionné l’an passé, et elles savent comment nous travaillons. Leur rôle est crucial. J’attends aussi beaucoup de mes meneuses, car c’est une position essentielle pour driver l’équipe.

Avez-vous fait évoluer votre jeu par rapport à l’an dernier ?

Pas fondamentalement. Nous avons conservé quatre joueuses majeures, donc il s’agit surtout d’ajustements. Chaque année, j’essaie d’apporter des nouveautés et de m’adapter au profil des joueuses. Nous sommes encore en phase de découverte, avec un mois de préparation avant notre premier match le 27 septembre à Saint-Amand.

Quels sont vos objectifs cette saison ?

Faire mieux que l’année dernière, tout simplement.

Et par rapport aux autres équipes du championnat ?

Tout le monde vise le haut de tableau. Certaines équipes semblent armées, comme Saint-Amand, mais je préfère rester concentrée sur mon équipe. Chacun suit son chemin, et nous verrons en fin de saison. Mon expérience me dit qu’il faut rester lucide : il y a deux ans nous étions en demi-finale, l’année dernière finalistes, donc pourquoi pas aller plus loin.

Quels objectifs à court et long terme vous fixez-vous ?

Prendre les matchs un par un, progresser semaine après semaine. Mais surtout : prendre du plaisir. Moi à mon âge, j’ai envie de me faire plaisir à l’entraînement, que mes joueuses prennent du plaisir à travailler et progresser, et que nos supporters en prennent aussi en nous regardant jouer. Le mot d’ordre est simple : plaisir, pour tout le monde.

Pour démarrer sa saison, Montbrison se déplacera sur le parquet de Saint-Amand le samedi 27 septembre prochain. Pour consulter le calendrier complet de la saison régulière du Basket Club Montbrison Féminin, cliquez ici.