PVBC

La montée en Ligue Féminine 2 du Pays Voironnais Basket Club récompense le travail de fond mené par le club isérois depuis plusieurs années.

Cette fois il n’y a pas eu de suspense. Vainqueur autoritaire de 30 points à Nantes-Rezé, le Pays Voironnais a décroché son accession en Ligue 2 avant même de disputer l’ultime journée de la deuxième phase. Les filles de Quentin Buffard ont assumé leur statut de favorites et chassé la frustration de la saison précédente. L’équipe 2021-22, bâtie pour monter, avait raté le train des playoffs à cause d’un fâcheux revers en Coupe de France. "Nos concurrents directs, Monaco et Feytiat, ont pris le point Coupe de France, pas nous. On a appris de nos erreurs. Cette fois, on a travaillé un peu différemment. On a été patient et cela a payé", témoigne Quentin Buffard, l’entraîneur des filles en rose qui a bouclé sa cinquième saison en Isère. "Cette montée est l’aboutissement du travail de tout un club. Quand mon président et mon général manager sont venus me chercher il y a cinq ans, on n’en était pas du tout au même stade. On n’avait aucune joueuse professionnelle." Depuis, le PVBC a étoffé ses structures, s’est professionnalisé à tous les niveaux, sous l’impulsion de son président et chef d’entreprise, Nicolas Favier. La montée est la conséquence logique et attendue de ce travail de fond. Le club était prêt à franchir le pas. Il restait néanmoins à finir le travail sur le terrain."

Le PVBC n’a pas tout chamboulé l’été dernier. Laure Mercier et Cassandre Blanchon, les gardiennes du temple depuis une dizaine d’années, Fabienne Constant et la jeune Olivia Yale ont assuré la continuité. Aux côtés de ces joueuses ancrées au club, le staff a rajouté "des plus-values qui avaient l’expérience des matchs couperets." Lucie Carlier, Oumou Touré, Marine Mulumba sont descendues de Ligue 2 pour relever le défi et l’Américaine Danni Williams était la top-scoreuse de la division avec Limoges.

Ce roster cinq étoiles a vite trouvé son rythme de croisière. Voiron et Nice ont survolé les débats dans la poule (20 victoires, 2 défaites). Le coach a surtout veillé à "maintenir le niveau de concentration et d’envie des joueuses" pour la deuxième phase. Là où tout se joue. "L’expérience des joueuses a beaucoup aidé. Elles savaient l’importance de ces matchs clés." Cela s’est concrétisé par deux victoires à domicile face à Alençon et Nantes-Rezé, avant le dénouement heureux en Loire-Atlantique. "On a senti la ferveur de tout le monde", poursuit Quentin Buffard. "On a été à guichets fermés une bonne partie de la saison, et cela s’est encore amplifié en playoffs, avec un engouement grandissant. Ce sont des amoureux de basket à Voiron !"

Ces amoureux de basket auront la joie de retrouver leurs protégées en Ligue 2 à la rentrée. Quatre joueuses de l’effectif seront encore sous contrat. "Je ne voulais pas repartir à zéro en cas de montée. Il faudra faire quelques ajustements", dit l’entraîneur qui a déjà officié à ce niveau avec l’équipe d’Arras. "C’est un championnat très dense dans lequel on sera novice. On arrive à la fois avec beaucoup d’humilité et aussi beaucoup d’ambition pour essayer de bien y figurer. On a fait en sorte d’être prêt à assumer ce niveau-là."